2015 - Agglomération(s) Galerie Carré noir - Amiens


Agglomération(s) - Exposition 9 janvier / 27 février 2015 - Carré noir - Centre culturel Le Safran - Amiens

Le projet d’installation Agglomération(s) met en relation la sculpture, la lumière, l’espace et le dessin.  Le spectateur est invité à découvrir de manière frontale une installation monochrome qui associe un regroupement de volumes blancs, intitulé Étirements, à un travail de dessin mural en retrait, intitulé Délinéations, réalisé spécifiquement pour le lieu.

Les Grands Étirements composent et recomposent sans cesse des croix, comme une nécessité de récurrence. Ces formes mentales naissent d’une attraction entre une horizontale et une verticale, qui induit un crénelage de la forme.
Ma façon d’aborder ces sculptures se fait par une phase de dépouillement en regard de la forme rouge passion qui a été leur point de départ (cf. Assemblages 2012). Leur nudité, leur dépouillement, leur caractère silencieux font référence à des stèles, ou à des éléments d’architectures minimalistes.
Ces volumes sont de par leur caractère monolithique en relation d’attraction. En se croisant, en s’additionnant, ils créent des passerelles visuelles, ils se font réceptacles et diffuseurs de lumière : ainsi nait un cheminement, une circulation mentale. L’œil ainsi sollicité peut se perdre et vagabonder sur les surfaces réfléchissantes, rencontrer la skyline avant de se déplacer pour aller chercher d’autres points de vues.

À la manière des collages (cf.Assemblages 2012), qui ont généré les Grands Étirements, les Grands Étirements sont le point de départ des Délinéations, dessins réalisés directement sur les murs. Le passage de la surface au volume  permet de trouver densité et ancrage au sol, le passage du volume au trait permet de créer l’énergie vibratoire d’un mouvement et retrouver de la légèreté.

En complémentarité à l’accumulation des masses des Grands Étirements, les Délinéations proposent une autre lecture de la forme, cette fois par le contour, par un procédé de report et multiplication. En même temps qu’un passage entre fixité et  mouvement, l’installation suggère un espace contenant une multiplicité de formes linéaires et transparentes par superposition et entrecroisement, où se mêlent intérieur et extérieur de la forme.

L’installation suggère un étirement du temps. Ce temps impalpable devient alors au travers des sculptures, épaisseur, gravité, comme si il avait la capacité d’être suspendu et immobilisé. Cette immobilité invite le spectateur à l’apaisement mental, au recentrage de ses perceptions, à la connexion au présent, à la relation corps esprit, et au «ici et maintenant».

 
Kacha Legrand - Écrits 2014
 

Grands étirements 2014 / 15

Grands étirements 2014 / 15
Grands assemblages 2012
Grands étirements 2014 / 15
Grands étirements 2014 / 15
Grands étirements 2014 / 15
Grands étirements 2014 / 15
Grands étirements 2014 / 15

 
Grands étirements 2014 / 15

Délinéations 2015
Délinéations 2015
Délinéations 2015
Délinéations 2015
Délinéations 2015
Délinéations 2015