2024 - Amers Remarquables - Dans le sens de barge

     

Amers remarquables, 2024 - Quai Lescure - Amfreville La -mi -voie 

                                  






                                         






Amers remarquables, 2024 - Chemin du Halage - Lery Poses

Amers remarquables, 2024 avec le concours de :

Anouk Azar, Nicolas Ballériaud, Cécile Beau, Clément Borderie, Katerina Christidi, Anne-Marie Cornu, Sylvie de Meurville, Anne Deguelle, Chimène Denneulin, Antoine Desjardins, Antoine Dorotte, Béatrice Duport, Michel Dupuy, Valeria Faillace, Morgane Fourey, Line Francillon, Camille Goujon, Jacques Halbert, Balthazar Heisch, Ibaï Hernandorena, Marie-Jeanne Hoffner, Louise Kress, Laurent Lacotte, Marc Lathuillière, Gabrielle Le Bayon, ÉloÏse Le Gallo & Julia Borderie, Kacha Legrand, Cyril Lepetit, Fabien Lerat, Nathan Lerat, Stephen Maas, Philippe Mailhes, Eric Maillet, Miguel Marajo, Rémy Marlot & Ariane Chopard, Laurent Martin, Claire Maugeais, Bérénice & Philippe Mayaux, Martine Mougin, Cécile Paris, Park Chae Biole, Park Chae Dalle, Stéphane Pichard, Bertrand Planes, Rosa Quillien, Sandrine Reisdorffer, Bertrand Rigaux, Sylvie Ruaulx, Jean-Baptiste Sauvage & Olivier Mosset, Suzanne Strassmann, Samon Takahashi, Maxime Touratier, Kirill Ukolov, Heidi Wood, Brigitte Zieger et Vincent Zucca.

dans le cadre de Normandie Impressionniste.

« Amer remarquables » est un terme utilisé dans le langage maritime, et décrit des éléments bâtis ou naturels souvent repeints, visibles à l’approche d’une côte et qui créent un repère pour les marins afin de calculer la trajectoire de navigation.
Suivant ce concept, une quarantaine d’artistes imaginent chacun une proposition perceptible du fleuve.

Construit avec le concours de chercheurs et de partenaires, ce parcours interroge sur notre rapport au paysage de la Seine, sous de multiples formats : résidences embarquées – expositions – projections – conférences et ateliers. 

 

 


 

KACHA LEGRAND   -   RE - PORT ou LES SEPT AMERS DE JUVISY   – 2024 

  

Lors de la croisière de repérage en Ile-de-France, j'ai été rapidement intéressée par les constructions des bords de Seine. Celles-ci diffèrent selon que l'on traverse les zones industrielles de la vallée, les zones aménagées pour les riverains, ou encore les zones à habiter. 

Au fil du temps, les activités humaines ont modifié les paysages ; le processus d'anthropisation enclenché depuis des millénaires a petit à petit mis en danger les écosystèmes et à une plus grande échelle le climat, ayant pour effet, entre autres, des risques de crues, d'inondations, de submersions maritimes. 

 Consciente des dangers qui menacent les berges de la vallée, je me suis attardée sur l'idée d'un amer qui pourrait faire signal en cas de fortes crues. 

 À Juvisy-sur-Orge, pas très loin du point de départ de notre embarquement, je remarquais un ensemble de sept immeubles de taille quasi identique. Les qualités de ces constructions récentes m’ont semblé être leur échelle modeste et leur aspect horizontal. De cette horizontalité douce au regard, nait une homogénéité malgré quelques particularités et différences.

 Mettant en jeu un scénario catastrophe, j’ai pensé une suite d’amers qui pourrait faire signal en cas d’une montée des eaux de plusieurs dizaines de mètres, recouvrant l’ensemble de la vallée et faisant disparaitre ces immeubles. J’imaginais alors des habitants perdus, navigant à bord d'un radeau de fortune. 

Ma proposition d'amers consisterait en une réplique des sept immeubles, au moyen d’un re - port de leurs structures qui seraient installées sur les toits d’origine. 

Ces amers émergeants agiraient comme des repères sur l’immense étendue d’eau, tels des indicateurs de ce qui a disparu. Ainsi les habitants pourraient se diriger plus aisément et retrouver en plus de l'emplacement des logis engloutis, 

la mémoire de ce qui a été.

 

Maison du Nivernais - Poses