Comme un chemin blanc dans le cosmos
Poser un diagnostic sur le monde, sur la manière de l’investir, la manière de se l’approprier, de l’absorber, de le transgresser (...)
Poser la question du temps, de l’espace, de l’autre, de soi, de soi à l’autre
Se situer par rapport au dessin, à la sculpture, à l’architecture, à la ville, au paysage, à la nature, aux éléments
Fabriquer des formes blanches, monochromes qui réfléchissent la lumière
Fabriquer des formes qui suggèrent des éléments d’architectures, des stèles mais aussi des maisons
Fabriquer des formes blanches issues de formes rouges
Fabriquer des formes qui amènent l’idée d’ascension, de crénelage, de symétrie
Des formes qui naissent de la rencontre de l’horizontale et de la verticale
Passer du rouge au blanc, du papier à la sculpture, de la sculpture au dessin, assembler, transformer, faire bouger
Et puis tout ce blanc, toute cette obsession de blanc
Ce blanc comme un temps en suspension, un temps arrêté, une mort, une finitude, un apaisement, une alternative, vaincre le rouge, passer au blanc
Se confronter à l’espace, se confronter physiquement
Se confronter à la matière, faire de cette matière un ancrage
Se confronter à l’attraction terrestre
Réaliser des dessins au mur spécialement pour le lieu
Dire et redire avec le dessin ce passage de la fixité au mouvement. Comme une ultime
vibration, un souffle
Et puis jouer avec le sol noir comme un vide du tout et qui réfléchit tout
Tout flotte et ne flotte pas comme un chemin blanc dans le cosmos
(cf. page de droite - Chemin de pierres - 2007 - vidéo)
kacha legrand - 2016